Alex Garant a étudié les arts visuels au collège Notre-Dame-de-Foy, tout près de la ville de Québec. Après avoir obtenu son diplôme en 2001, elle s'est finalement installée à Toronto, au Canada. Elle a décidé de réellement poursuivre sa passion pour l'art après avoir subi une crise cardiaque en 2012, qui a changé à jamais sa façon de voir le monde.
Nous avons discuté avec cette artiste inspirante et lui avons posé quelques questions sur son processus artistique.
Bonne lecture !
Représentée par des galeries au Canada, aux États-Unis et en Australie, ses œuvres ont également été exposées dans plusieurs musées, dont le Museum of Art and History (MOAH) et le Fullerton Museum Center en Californie, le Mesa Contemporary Arts Museum en Arizona et le Honolulu Museum of Art à Hawaï.
Elle a fait l'objet d'articles dans Hi-fructose, Juxtapoz, Beautiful Bizarre, le magazine American Art Collector, ainsi que sur de multiples plateformes en ligne, dont VICE, The Huffington Post, Buzznet, et bien d'autres.
D : Que représente la créativité pour vous ?
La créativité est la source de toute invention. La musique, l'architecture, les arts visuels, et même la science. Selon moi, le développement de nouvelles idées repose entièrement sur notre capacité à exploiter notre créativité intérieure. C’est pourquoi j’ai tant de respect pour les artistes de tous genres. Que vous soyez un étudiant en art passionné par l'acrylique, un sculpteur d'argile, un adepte de la peinture au numéro, un amateur de textile ou un professionnel des beaux-arts, vous rendez le monde plus beau—et cela doit être célébré. Pour moi, la créativité est un générateur de bonheur incomparable.
D : Quel rôle l'art joue-t-il dans votre vie ?
L'art a toujours occupé une place importante dans ma vie. Quand j'étais petite, ma mère avait l'habitude de dessiner de magnifiques visages sur papier, et elle me laissait les colorier avec des pastels à la cire. C'était une expérience tellement magique. Je pense que, à partir de cette période-là, ma passion pour la création et l'exploration de matériaux n'a fait que grandir. Elle m'emmenait chez DeSerres pour admirer les fournitures d’art et mon petit univers devenait instantanément rempli de possibilités. Après mes études en art, j'ai fait un petit détour et j'ai occupé pendant quelques années des emplois plus traditionnels et corporatifs. Malheureusement, lorsque j'ai eu 30 ans, j'ai subi une terrible crise cardiaque et cela a réellement changé mes priorités. Alors que je me trouvais dans mon lit d'hôpital, je pensais à toutes les choses que je n'avais pas eu la chance de vivre, et à toutes les choses qui étaient encore sur ma liste de rêves. Tout en haut de ma liste, il y avait l'art. L'art tout court. Prendre le temps de m'immerger complètement dans le monde que j'aimais tant en grandissant. À partir de ce moment-là, je me suis concentrée sur cette passion, et je n'ai jamais regardé en arrière.
D : Quelle est votre plateforme de médias sociaux préférée pour exprimer votre art, et pourquoi ?
J'aime beaucoup Instagram, principalement parce que j'ai retrouvé une communauté si encourageante via cette plateforme. Je crois fermement au pouvoir des médias sociaux comme outil de communication pour les artistes. L'objectif n'est pas de « devenir célèbre » sur l’internet tout en essayant d'être un artiste, mais d'être un artiste QUI UTILISE les médias sociaux comme ressource.
Instagram m'a permis de nouer des liens avec d'autres artistes, de comprendre les répertoires d’artistes et le processus de sélection des galeries d'art, et d'échanger avec des artistes émergents à la recherche de mentorat et de soutien.
D : Pouvez-vous décrire un moment clé de votre parcours artistique ?
Après ma crise cardiaque, j’ai transformé mon sous-sol en studio improvisé et je m’y suis enfermée pour créer. Pour moi, la partie la plus importante de cette expérience a été d'éliminer toute influence extérieure. Je ne voulais pas voir ce que les autres faisaient, je ne voulais pas être au courant des tendances artistiques, je ne voulais pas être influencée par ce qui existait déjà. Je voulais trouver ma voix unique à travers mes explorations. J'ai commencé à faire des croquis, à peindre et à expérimenter afin de trouver ce qui est devenu mon expression visuelle unique. Cette expérience, ainsi que ma période de convalescence, m’ont vraiment permis de lancer ma carrière. J'étais désormais plus confiante et j'éliminais tranquillement toute crainte du rejet en moi ; j'ai commencé à contacter des galeries afin d’être représentée. Une fois mes doutes surmontés, j'étais prête à réaliser mes rêves.
