Christelle Bilodeau

« Si un jour passe sans que je dessine, j’ai toujours hâte de recommencer. »
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Christelle Bilodeau

Petite, Christelle dessinait déjà tout le temps, « comme tous les enfants font, mais un peu plus intense ». C’est auprès de l’artiste peintre hyperréaliste Clodin Roy qu’elle suivra ses premiers cours de peinture, après avoir supplié sa maman de l’inscrire. Avec lui, notre jeune artiste en herbe apprendra à dessiner animaux et paysages. Puis, sur son temps libre, elle s’initiera à l’art du portrait en s’amusant à redessiner d’après photos les visages des magazines. Ses premiers portraits, elle les réalisera vers 15/16 ans, mélangeant alors peinture et dessin. Parmi ses sujets de prédilection : des acteurs, des musiciens. Plus tard, une expérience en arts plastiques au cégep lui confirmera qu’elle préfère le réalisme à l’abstrait. C’est en autodidacte qu’elle poursuivra alors son parcours et améliorera sa technique au fil du temps, se spécialisant ainsi dans le portrait au graphite :

« Je n’ai pas arrêté depuis ce temps-là de faire du portrait. Je me suis améliorée juste à force d’en faire, je n’ai jamais suivi de cours pour ça nécessairement ».


SA RELATION AVEC L'ART

Lorsqu’elle parle de sa relation avec l’art, Christelle prononce le mot « vicérale », soit au quotidien, un gros besoin de passer du temps sur sa table à dessin. « Si un jour passe sans que je dessine, j’ai toujours hâte de recommencer. » Musique, cinéma, œuvres physiques : pour elle, l’art est une enveloppe qui l’inspire et l’accompagne dans son processus créatif. Le répertoire musical des années 60/70, les films tiennent une place importante dans son atelier : « c’est une bonne source d’inspiration et ça me garde concentrée de toujours avoir quelque chose qui joue un peu en arrière-plan ». Du côté des arts visuels, sa préférence va à l’art moderne, mais aussi aux grands classiques : Christelle s’émerveille, entre autres, devant les anciens portraits du 18e siècle extrêmement détaillés, leurs tissus et textures richement travaillés avec les moyens de l'époque :

« Ça me fascine complètement de penser qu’un artiste faisait ça en réel avec une personne qui posait, il n’y avait pas de photos à cette époque. Je trouve ça extraordinaire ! »


SON MOMENT DÉCLIC ?

Son parcours d’artiste s’est dessiné spontanément et naturellement, sous les yeux de son entourage qui émettait toujours des compliments sur ses créations. Les demandes spéciales commenceront à affluer plus tard : « Peux-tu dessiner telle personne ? Peux-tu dessiner ma fille ? ». Autant de questions auxquelles elle répondra avec la précision de son coup de crayon.

« Ça avait l’air de faire plaisir de voir le résultat. C’est encourageant de voir la réaction des gens quand on leur offre leur portrait ».


Si Christelle dessine n’importe qui, une personnalité en particulier a signé l’un des plus beaux moments de sa vie : en 2011, au cours d’un concert au Centre Bell de Montréal, l’idole de son adolescence, Paul McCartney, l'a fait monter sur scène pour signer le portrait de lui qu’elle avait préalablement dessiné, brandi à bout de bras dans la foule. Cet instant a joué un rôle déterminant dans la motivation de Christelle à se concentrer à temps plein sur son art, tout en éveillant sa notoriété. Le portrait autographié en question, soigneusement disposé dans son atelier, lui rappelle chaque jour ce souvenir inspirant.

SA DÉMARCHE ARTISTIQUE

Avant de poser son premier coup de crayon sur une page vierge, Christelle part d’une photo et prend ensuite beaucoup de mesures. D’abord des traits grossiers, extérieurs, pour placer les formes. Ensuite, les yeux, les détails du visage et le reste. « J’aime beaucoup travailler les yeux. Le nez est plus difficile. C’est facile à rater ». Si une partie ne lui convient pas, Christelle efface et recommence. Son astuce si cela arrive, laisser le portrait de côté et y revenir : « On le voit différemment. On prend un peu de recul sur ce qui pouvait nous agacer ». Si elle est exigeante avec elle-même, Christelle ne souhaite pourtant pas que ses dessins aient un rendu photo à 100 %. Selon elle, ses créations se doivent de toujours conserver leur aspect dessin. En moyenne, environ 200 heures de travail seront nécessaires pour remplir son format favori : un 18 x 24 po. Son médium de prédilection reste le graphite dans lequel elle se spécialise depuis maintenant plus de 15 ans. Des commandes de portrait ponctuent ses journées, ainsi que des projets personnels qu’elle garde pour elle : des gens qu’elle admire, mais aussi plus récemment des objets, des instruments de musique notamment.


SON ESPACE DE CRÉATION

Avec le temps, Christelle a ressenti le besoin d’aménager une pièce dédiée à son art : une place paisible, consacrée, où elle peut s’isoler, se concentrer à 100 % et créer en toute intimité. Ses conseils : une bonne surface de travail, une chaise confortable, son matériel à portée de main et le portrait de Paul McCartney pas trop loin.

Découvrez tous les conseils de Christelle sur la qualité de l’espace de travail et l’aménagement d’un atelier d’art dans cette vidéo :


L'HISTOIRE DE CHRISTELLE :

Les œuvres de Christelle

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