Carlos Delgado, un artiste urbain de la grande région de Toronto, a accepté de partager son histoire fascinante. De son enfance en Colombie, à son arrivée au Canada jusqu’à l’aboutissement d’une carrière internationale d’artiste peintre, il nous fait part des moments marquants de sa carrière.
Il nous raconte, avec un brin de nostalgie et beaucoup d’émotions, sa jeunesse dans un milieu défavorisé, où l’argent et les occasions se font rares, mais où la chaleur humaine et les liens familiaux sont fort présents. C’est lorsqu’il atteint le début de la vingtaine que son talent artistique se fait de plus en plus reconnaître par les membres de la communauté locale en raison des nombreuses murales qu’il peint. Cette reconnaissance lui donne la confiance et l’assurance qu’il peut se développer en tant qu’artiste.
L’arrivée de son fils l’amène à réévaluer sa situation, et il prend alors la décision d’immigrer au Canada. Ses premières années à Toronto sont ardues : adaptation à la vie canadienne, apprentissage d’une nouvelle langue et intégration difficile à la communauté artistique. Il s’acharne néanmoins à continuer, en créant toujours de nouvelles œuvres et surtout en utilisant les réseaux sociaux. Avec l’aide des nouvelles plateformes sociales, il réussit à se faire connaître et à partager au monde entier ses créations. Le Web lui permet d’accéder à un véritable marché virtuel et global. C’est une « porte ouverte sur le monde! », s’exclame-t-il avec passion. C’est grâce à cette présence en ligne qu’il fait grandir sa carrière et qu’il peut maintenant vivre de son art.
Il y a quelques années, un deuxième moment important et transformateur pour l’artiste survient. Carlos fait face à une sorte d’ennui; une panne créative et un désintérêt envers ses créations s’installent. Il travaille dans son studio, mais avec une frustration grandissante. Il crée des tableaux magnifiques, mais n’en retire aucune émotion, aucune fierté ni joie. Il reste plusieurs mois dans cet état, à se chercher, à se questionner sur sa créativité et sur ce qui le rend heureux. Il cherche des réponses en se promenant, en explorant la ville et en observant la vie et les gens qui défilent devant lui. Il constate une certaine froideur entre les gens.
Que ce soit dans la rue, dans les transports en commun ou ailleurs, les gens ne se saluent plus. Ils détournent le regard et baissent les yeux. Il nous raconte qu’il a même vu des gens faire semblant de dormir afin d’éviter à tout prix un contact éventuel. Ce refus quasi général de se rapprocher et de créer des liens auquel il est passablement étranger le rend nostalgique. Il ressent cette envie d’explorer ce qui se cache derrière ces regards détournés et de plonger dans les émotions intérieures et les états d’âme des gens qu’il observe et croise quotidiennement.
C’est ainsi que l’inspiration renaît et qu’il délaisse les paysages réalistes pour se lancer dans le portrait abstrait. Cet éloignement du réalisme et cette incursion dans l’émotif répondent à un besoin encore là insoupçonné de son esprit d’artiste. Du jour au lendemain, il jette toutes ses œuvres et fait éclabousser la peinture sur la toile. Il y va avec vigueur et force, sans contrôle. Il se libère d’un cadre qu’il s’était lui-même imposé et se permet la liberté de créer ce qu’il souhaite exprimer et partager au reste du monde. « Je me sens maintenant heureux et en harmonie avec mon être », nous confie-t-il. Il exprime ses émotions, ses observations et son histoire à travers les regards et les visages qu’il peint.
Aujourd’hui, Carlos est un artiste comblé. Il réussit à trouver un équilibre entre ses deux studios de travail. Il a la chance de pouvoir travailler plusieurs mois par année, dans son pays natal, où il profite pleinement de la chaleur, des montagnes, de sa vie paisible et de sa famille. Il ne néglige cependant pas son besoin de se retrouver au milieu d’un chaos urbain, bruyant et incessant comme Toronto. Ces deux contrastes le nourrissent et l’inspirent. Comme il aime nous le rappeler, son parcours est son inspiration, et il n’a pas l’intention d’arrêter de sitôt.
L’artiste regarde constamment vers l’avant, continue de développer sa carrière et de partager ses œuvres avec de plus en plus de gens. Il reste fidèle à son mantra : « aucune attente, travaille fort et espère le meilleur ».
Carlos présente maintenant ses œuvres dans diverses expositions à Toronto et partout dans le monde. Son but ultime? Trouver le temps de créer de nouvelles œuvres en expérimentant différentes formes d’art. Nous lui souhaitons tout le succès possible, et nous sommes certains qu’avec sa détermination, il saura atteindre tous les objectifs auxquels il aspire. Nous sommes très heureux de compter Carlos parmi nos membres de la Zone professionnels. 
Ses produits préférés sont les toiles galerie ainsi que les rouleaux de toile de coton brut d’Apollon pour leur polyvalence et leur qualité garantie. Il aime également particulièrement les bâtons de fusain ou les feutres noirs pour ses créations spontanées sur la route!
